City Hall de Rémi Guérin et Guillaume Lapeyre [série]


Imaginez un monde où tout ce que vous écrivez prenne forme... C'est le concept de base de la série City Hall de Rémi Guérin et Guillaume Lapeyre.


Éditeur : Éditions Ankama

Nb de pages : 192

Série : Ciy Hall
 
Traducteur : /.

***

Catégorie : SF — steampunck — manga

***
Partenariat : / 

Challenge : /.


Imaginez un monde où tout ce que vous écrivez prendrait vie. Imaginez maintenant qu’un individu utilise cette arme avec les plus sombres desseins... À situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle, les forces de police de City Hall n’ont d’autre choix que de faire appel à deux des plus fines plumes de Londres : Jules Verne et Arthur Conan Doyle !




La série

La série comporte 7 tomes sans titres spécifiques, écrite par Rémi Guérin et dessinée par Guillaume Lapeyre.

La série manga City Hall a été récompensée en 2012 du Prix Bayard Dlire meilleur manga et du Prix Animeland meilleure BD style manga.

L’histoire

  •  Dans un univers uchronique, deux hommes se voient confier une mission : sauver le monde 

Mon avis

Ce manga m’a été conseillé par plusieurs lecteurs, lors des salons où je présente mes romans, car le speech reprend, d’après eux, la thématique de Syr Ynis.

Or, après lecture de ce premier tome, je ne pourrais plus les laisser le penser, puisque ce manga et mon roman n’abordent absolument pas les mêmes idées et ne fonctionnent pas selon les mêmes rouages.

Steampunck


Car ce manga peut se classifier dans la mouvance Steampunck, avec de nombreux rouages, des machines à vapeur et des décors fondamentalement orientés avec des tuyaux et des boulons.

Les personnages, par contre, sont assez classiques dans leurs tenues ou résolument modernes, comme la jeune femme qui porte un petit top sur un pantalon bien ajusté. (J’ai un peu crissé des dents devant ce machisme précaire qui dénude ainsi les demoiselles). Cet anachronisme entre les vêtements et les décors m’a fait sourciller.


Anachronismes et libertés historiques.


L’intrigue se déroule à Londres en 1902. Pour monter son intrigue, l’auteur a joué sur les dates et possibilités.

Jules Verne avait 74 ans... à cette époque (1828 — 1905). Or il paraît en avoir une trentaine, maximum. Son acolyte, Arthur Conan Doyle n’est guère plus crédible (1859 - 1930) puisqu’il semble avoir vingt ans au lieu des 43 attendus... Si on ajoute Al Capone, il avait trois ans ! (1899 - 1947) ou encore Malcom X, qui n’était pas encore né (1925 - 1965) on se retrouve avec un beau mélange de personnages sans aucune crédibilité historique.

Ceci dit, ce n’est pas bien grave dans cette intrigue puisqu’elle se déroule dans une autre réalité, uchronique de la notre. L’importance des personnages tient plus à leur renommée et aux valeurs qu’ils véhiculent.

Inventeur fou et expert en déduction. 


Ainsi, Jules Verne devient un inventeur un peu fou — j’ai adoré la machine grosse comme une pièce et qui fabrique de petits cookies. — et Arthur Conan Doyle endosse le rôle de son héros et devient un expert en déduction.

Ces charismes basés sur les représentations que l’on accorde à ces hommes permettent à l’auteur (et au dessinateur) de poser leur intrigue sans présenter longuement les protagonistes. Notre inconscient fait tout le travail, puisque nous avons tous lu/vu au minimum un Sherlock Holmes dans notre vie, et qu’il est donc aisé d’accepter les qualités de Doyle. Le parallèle se fait.

D’ailleurs, Doyle a souvent été malmené par son propre héros qui l’a supplanté dans les consciences, mais c’est un autre débat.

Le danger de l’écriture. 


Je terminerai cette présentation par le sujet principal : le danger d’écrire. Le papier, un produit très dangereux, détient dans cet univers, la capacité de mettre en vie ce qui est écrit. Donc, si vous décrivez un monstre sanguinaire, il prendra naissance devant vous. Comme vous pouvez vous en douter, le méchant de l’histoire utilise du papier.

Ce concept* rappelle celui de Death note (manga shōnen écrit par Tsugumi Ōba et dessiné par Takeshi Obata). Dans ce manga, si votre nom exact est inscrit dans Le carnet de la mort, vous décédez de la façon décrite. Mais dans City Hall, tout le papier a ce pouvoir !

C’est l’une des intrigues croisées, puisque tout le papier est censé avoir été détruit. Il devient l’enjeu de marché noir, de corruption et un outil très dangereux.

*(qui a fait dire à certains que mon roman se rapprochait de cette histoire, puisque dans mon cas, c’est le lecteur qui peut mettre en vie ce qu’il lit)


Illustrations.



Les dessins de ce manga m’ont beaucoup plu. Le coup de crayon de Guillaume Lapeyre est très agréable, les personnages sont expressifs et les décors détaillés.

J’ai aussi apprécié les bonus avec le talent de plusieurs illustrateurs. 

Au final

Les mots pour : Idée, charisme des personnages, illustrations

Les mots contre : /

Dans le tableau ci-dessous, la case Style concerne exceptionnellement les illustrations. 
Style : 4/5
Intrigue : 3/4
Personnages  : 3/4
Dessins : 2 Crédibilité : 1.5
P principal(aux) : 2/3
Expression : 1 Action : 1
P secondaires : 1/1
Décors : 1 Violence/Tendresse : 0.5
Temps et espaces : 1.5/2
Sensation générale : 2.5/3
Rythme général : 2/2
Total : 16/20

En bref : un premier tome qui plante bien le décor et nous entraîne dans un univers riche et intrigant. Les personnages, issus de notre histoire, insufflent à cette histoire un joli charisme.

 

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