La double mort de Linda de Patricia Macdonald


« Arnold haussa les épaules. “Personne n'aime reconnaître ses erreurs et ses fautes. On préférerait tous être des héros.” »
(P185)



L'auteur

Patricia MacDonald, pseudonyme de Patricia Bourgeau, est dans le Connecticut en 1949.

Auteure américaine de romans policiers, elle a d'abord effectué des études de journalisme et collaboré à la rédaction de nombreux magazines, allant des journaux médicaux aux magazines féminins.

Résumé officiel

Tout commence un jour de fête des Mères, dans la paisible petite ville du Massachusetts, où vivent Karen et Greg Newhall avec Jenny, leur fille adoptive. Pourquoi faut-il que ce jour-là surgisse Linda, la vraie mère, la mère maudite aussi, qui a abandonné Jenny à sa naissance ? S'imagine-t-elle qu'elle va récupérer son enfant ?
Mais le malaise tourne au cauchemar lorsque, le lendemain matin, le cadavre de Linda est retrouvé dans une benne à ordures. Un cauchemar que le lecteur traverse, jusqu'à la dernière page, sans pouvoir s'arrêter.

L'histoire

Le retour de Linda va bouleverser la vie des Newhall. Cette jeune femme, que tous imaginaient morte depuis de longues années, va revenir pour renouer avec les siens, portant un lourd secret... Mais, ce retour n'est pas vraiment le bienvenu et les secrets si bien cachés deviennent les motifs évidents du meurtre ! .

Mon avis

J'ai glané ce livre il y a quelque temps, le synopsis m'avait paru intéressant et l'auteur est connue pour son talent ! Toutefois, comme de nombreux autres livres, il stagnait dans le fin fond de ma PAL, attendant le moment propice pour resurgir Et, c'est Calypso et son challenge « Un mot, des titres » qui a permis à ce petit bijou de voir le jour, grâce au sujet de ce mois-ci : « mort ».

Expliquer ce livre ? Je ne crois pas en être capable sans dévoiler une part de l'intrigue, ce qui serait vraiment dommage. Les mots de Patricia Macdonald sont posés avec talent, tout au long de l'histoire. Il n'y a pas un personnage phare, mais des personnages autour desquels elle tourne, nous montrant pour chacun, non seulement ses sentiments, mais aussi ses réactions, ses pensées, ses désirs... cela donne un livre riche, très bien écrit avec une foule de sentiments ressentis pour tel ou tel personnage, avec des convictions, aussi, que celui-ci pourrait bien être le coupable, avant de se rétracter quelques pages plus loin, en pointant sons attention sur un autre. J'ai dû changer trois ou quatre fois d'avis... et je n'ai finalement trouvé le véritable coupable que vers le deuxième tiers du livre, ce qui est très rare, et dénote une qualité de l'intrigue exceptionnelle.

La narration, comme je viens de l'évoquer, est extérieure, le style épuré, les phrases simples, avec peu de mots complexes. Pour autant, ce style est probant, nous amenant aux sentiments des êtres qui peuplent ces pages. Ce sont des gens simples. Des gens qui souffrent, pour la plupart. Et, les mots de l'auteur, presque crus, renvoient cette délicate réalité : la mort lorsqu'elle frappe, nous abrutit, nous choque, nous bouscule. Point de long discours, alors que des larmes coulent. Mais, ne vous y trompez pas ! La structure du texte alterne, et après les passages difficiles, liés à la perte, succèdent des textes plus longs, plus construits, où les pensées intimes prennent le relais, avec les méandres des réflexions... et des tournures de phrases plus concises, plus amples ou plus rudes, suivant les êtres qui les formulent. Le tout conservant un rythme tenu, puisque ce livre se lit en quelques heures.

J'ai évoqué la grande quantité de personnages, ils sont tous crédibles, que ce soit dans leurs peurs, leurs doutes, leurs colères. L’humanité mise à nue par la mort. Une mère blessée dans son rôle, un frère qui ne pardonne pas la fuite... Patricia Macdonald nous offre un panel de sentiments. Elle joue des mots pour nous montrer tous les rouages de la perte, de la disparition, de la souffrance. Perte d'un enfant. Perte d'un père. Perte d'une amie.

Je pointerai le doigt sur le personnage de Jenny, adolescente bien décrite, que l'on "tarterait" avec plaisir pour les bourdes qu'elle commet... ce qui prouve l'incroyable crédibilité de l'écrit.

Voilà, je n'en dirai guère plus, ce serait dévoiler le crime... j'ajouterai pour terminer que je lirai sûrement un autre titre de cette auteur qui m'a charmé par ce talent de conteuse.

Bilan en quelques mots

Les mots pour : intrigue, style, personages
Les mots contre : aucun

Au final 

Un très joli polar, début hasardeux mais jolie travail sur le suspens : l'intrigue tourbillonne avec un suspect évident... j'aime beaucoup ! 

2 commentaires :

Petite Fleur a dit…

Je suis sure d'avoir lu ce titre, mais je ne me souviens pas du tout de l'histoire. C'est le problème de ces romans policiers bien fichus mais qui ne se distinguent pas plus que ça des autres.

nanet a dit…

Tout à fait d'accord ! Notre souci majeur, c'est surtout la quantité que nous lisons ^^ il faut qu'un livre soit exceptionnel pour laisser des traces parmi les centaines dévorés !

 

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